Annonce de séminaire doctoral (CEPEN/GRAL) : De la transgression (Université de Lille 2)

Séminaire (CEPEN/GRAL) 2009-2010 de l’École doctorale de l’Université Lille 2 : « De la transgression »

Le séminaire, organisé par le CEPEN (IEP de Lille) et le GRAL (ULB), a reçu le soutien de la Maison Européenne des Sciences de l’Homme de Lille. Il a été conçu par Michel HASTINGS, Loïc NICOLAS & Cédric PASSARD qui en assureront ensemble l’animation et la direction scientifiques.

Résumé : L’ambition de ce séminaire doctoral interdisciplinaire consiste à pénétrer l’espace social, moral, discursif de ce que les hommes et les sociétés ont pu juger et jugent encore comme transgressif, afin d’élaborer, à partir des représentations véhiculées par cette appréciation critique d’un état de chose, une définition à même d’éclairer ce qui se joue dans ce terrible effet de catégorisation. On se propose alors d’étudier – à partir de réflexions sociologiques, rhétoriques, historiques, juridiques, philosophiques, anthropologiques et littéraires – les modalités d’expression, d’identification et de description d’un tel événement qui prend source dans la violation délibérée (ou du moins jugée telle) d’une norme supérieure. La géographie culturelle et morale des sociétés s’élabore au sein d’événements de ce type, dans la mesure où ils concourent, par leur survenue même, à délimiter le « pouvoir faire » de l’interdiction radicale qui lui est attachée, ouvrant ainsi sur l’actualisation et la confirmation d’une sacralité fondatrice de l’ordre social. En conséquence, c’est l’idée préalablement et collectivement forgée de la transgression – exemplaire, voire idéale – d’un « devoir être » (art, guerre, justice, etc.) qui permet de disqualifier et de discriminer des faits occurrents entre eux, c’est-à-dire d’apprécier les conditions qui rendent possible la reconnaissance d’un fait dans les canons de son idéal, ou au contraire son exclusion définitive du champ de la référence à laquelle il prétend (cette justice n’est pas une justice, cette œuvre d’art n’est pas une œuvre d’art, cette guerre n’est pas une guerre… elle n’en a pas les formes, elle n’en respecte pas les lois). La transgression, dans les débordements qu’elle supporte, éprouve dès lors les sociétés quant à leurs fondements mêmes et vient sans cesse réactiver les dispositifs de l’indignation qui garantissent l’existence tangible d’une doxa communément partagée.

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Avec la participation de Philippe BRAUD, Sébastien SCHEHR, Marcela IACUB, Guy HAARSCHER, Myriam REVAULT D’ALLONNES, Michel TERESTCHENKO, Nathalie HEINICH, Christelle REGGIANI, Philippe ROUSSIN, Marie-Angèle HERMITTE, Nicolas DODIER, Élisabeth CLAVERIE, Christian INGRAO, Jeanne FAVRET-SAADA, Emmanuelle DANBLON et Georges BALANDIER.

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Annonce de parution : De la critique, par Luc BOLTANSKI

Nous sommes heureux de vous annoncer la parution du dernier et très attendu ouvrage de Luc BOLTANSKI : De la critique : Précis de sociologie de l’émancipation, Paris, Gallimard, Coll. « NRF – Essais », 2009, 294 p. ISBN-13: 978-2070126569.

Présentation de l’éditeur : Le rapport que la sociologie entretient avec la critique sociale n’a cessé de hanter cette discipline depuis les origines. La sociologie doit-elle être mise au service d’une critique de la société, ce qui suppose de rendre compatibles description et critique ? La critique détourne-t-elle la sociologie de son projet scientifique ou en est-elle la finalité sans laquelle la sociologie ne serait qu’une activité vaine, détachée des préoccupations que nourrissent les personnes en société ? Cette question a déterminé les couples d’oppositions fondateurs – entre faits et valeurs, idéologie et science, déterminisme et autonomie, structure et action, approches macro et micro sociales, explication et interprétation, etc. Elle dicte deux des principaux programmes qui aujourd’hui configurent la discipline : la sociologie critique des années 1970, particulièrement dans la forme que lui a donnée, en France, Pierre Bourdieu ; la sociologie pragmatique de la critique, développée dans les années 1980-1990. Dans la sociologie critique, la description en termes de rapports de forces met l’accent sur la puissance des mécanismes d’oppression, sur la façon dont les opprimés les subissent passivement, allant, dans leur aliénation, jusqu’à adopter les valeurs, intériorisées sous la forme d’idéologies, qui les asservissent. La sociologie pragmatique décrit les actions d’hommes révoltés mais dotés de raison, porte l’accent sur leur capacité, dans certaines conditions historiques, à se lever contre leur domination, à forger des interprétations nouvelles de la réalité au service d’une activité critique. Luc Boltanski propose ici un cadre permettant d’articuler ces deux approches, apparemment antagoniques – l’une déterministe et réservant le beau rôle à la science éclairante du sociologue, l’autre soucieuse de se tenir au plus près de ce que (lisent et font les personnes. Ce travail d’unification le conduit à réélaborer des notions centrales pour la sociologie comme celles de pratique, d’institution, de critique et, finalement, de « réalité sociale ». Il a pour ambition de contribuer au renouvellement actuel des pratiques de l’émancipation.
 

Luc BOLTANSKI, membre du Groupe de Sociologie Politique et Morale (GSPM), est Directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (Paris).

Bibliographie indicative

  • L’Amour et la justice comme compétences. Trois essais de sociologie de l’action, Paris, Métaillé, 1990.
  • avec Laurent Thévenot, De la justification. Les économies de la grandeur, Paris, Gallimard, 1991.
  • La souffrance à distance. Morale humanitaire, médias et politique, Paris, Métailié, 1993 ; 2e éd. nouvelle postface et un nouveau chapitre: « La Presence Des Absents »), Gallimard, « Folio essais », Paris, 2007.
  • avec Ève Chiapello, Le nouvel esprit du capitalisme, Paris, Gallimard, 1999.
  • La Condition foetale. Une sociologie de l’avortement et de l’engendrement, Gallimard, « Essai », 2004.
  • avec Élisabeth Claverie, Nicolas Offenstadt et Stéphane Van Damme (éds) Affaires, scandales et grandes causes. De Socrate à Pinochet, Paris, Stock, 2007.
  • avec Pierre Bourdieu, La Production de l’idéologie dominante, Paris, DEMOPOLIS, 2008.
  • Rendre la réalité inacceptable, Paris, DEMOPOLIS, 2008.