Colloque « Argumentation et Langage » – Lausanne, 9-15 septembre 2015

Argumentation & Langage
Marqueurs linguistiques, processus discursifs, opérations cognitives
9-11 septembre 2015
Université de Lausanne

Le CoRReA (Collectif Romand de Recherche sur l’Argumentation) a le plaisir de vous inviter à participer au colloque « Argumentation et langage » qui se tiendra à l’Université de Lausanne du 9 au 11 septembre 2015.

Le colloque s’adresse en priorité aux chercheurs en sciences du langage et de la communication, ainsi qu’aux chercheurs en sciences cognitives intéressés par la description du fonctionnement langagier de l’argumentation.

Les chercheurs sont invités à soumettre des propositions de communication s’inscrivant dans un ou deux des axes spécifiés ci-après : a) marqueurs linguistiques ; b) processus discursifs ; c) opérations cognitives.

a) Marqueurs linguistiques

Les argumentations que produisent les locuteurs sont contraintes par les langues naturelles dans lesquelles elles sont formulées : on reconnaît ici la question de l’inscription langagière de l’argumentation, qui sera au centre du colloque. A ce titre, beaucoup d’approches ont vis-à-vis du langage naturel une attitude de méfiance, voir de défiance : celui-ci est vu – selon l’expression de Jacobs et Jackson (1992 : 74) – comme un « rideau » qu’il s’agit de lever pour rendre visibles les processus de raisonnement sous-jacents. Comme le résume bien Marianne Doury (2010 : 3), le premier souci de telles approches semble être « de “ débarrasser ” les argumentations soumises à l’analyse de leurs oripeaux langagiers, soupçonnés faire obstacle à la saisie de leur structure logique ou conceptuelle » (2010 : 3).

A l’opposé d’une telle vision, le colloque entend faire le point sur les différentes recherches qui se proposent d’investiguer avec rigueur et systématicité les marqueurs linguistiques de l’argumentation. On attend donc des travaux qui, quelle que soit leur orientation méthodologique, montrent en quoi la description de certaines unités de la langue est essentielle à la connaissance du fonctionnement de l’argumentation (et réciproquement). Plusieurs pistes peuvent ici être envisagées (liste indicative et non exhaustive). La théorie de l’argumentation dans la langue développée depuis le début des années 1980 voit dans l’argumentativité une composante essentielle du sens des énoncés, voire de celui des unités du lexique : elle connaît des développements récents – notamment par la théorie dite des « blocs sémantiques » (Carel 2010). L’étude des connecteurs bénéficie d’une longue et riche tradition dans l’espace francophone des sciences du langage : on encourage bien sûr la présentation de nouvelles recherches sur cette classe d’unités fonctionnelles fournissant diverses instructions de traitement argumentatif. On peut toutefois penser, avec Plantin, que l’étude traditionnelle des connecteurs devrait être élargie et prendre en compte d’autres formes, notamment le métalangage ordinaire de l’argumentation : « L’indicateur […] de fonction argumentatitve peut être indexé sur un terme du lexique ordinaire de l’argumentation : (contre)-argument, […[, prémisse, objection, réfutation… » (2010 : 47). Le colloque espère ainsi des travaux portant sur ce que la recherche anglophone appelle les « indicateurs argumentatifs » (argumentative indicators, voir Van Eemeren et Snoeck Henkemans 2007), définis au sens large comme des « mots et expressions qui sont cruciaux pour une reconstruction adéquate du discours argumentatif » (words and expressions that are crucial for an adequate reconstruction of argumentative discourse). Enfin, les travaux qui tentent de rendre compte des relations de discours entre les énoncés sont les bienvenus, notamment ceux inspirés de la Rhetorical Structure Theory (Mann et Thompson 1988).

b) Processus discursifs

Dans le renouveau de l’approche rhétorique des textes argumentés entamée depuis Perelman & Olbrechts-Tyteca (1958) jusqu’à la création de revues spécialisées en analyse de discours et argumentation (« Argumentation et Analyse du discours ») en passant par la vague des manuels et des dictionnaires des années 1990 (Reboul 1996, Molinié 1992, Groarke & Tindale 2004, Walton 2006 entre autres), les techniques rhétoriques destinées à faire adhérer à un point de vue sont désormais réhabilitées. Il reste toutefois à les investir dans leur pleine dimension langagière et textuelle. Les schèmes argumentatifs, de la typologie de Perelman à celle de Walton & al. (2008), sont ainsi des modes de raisonnement dont l’inscription dans la matérialité langagière mérite un examen plus fin. Plus largement, la question des structures de l’argumentation (Snoeck Henkemans 1992, Walton 1996, Freeman 2011) pourrait, elle aussi, être interrogée à l’aune des plans de textes de la rhétorique ou des questions de cohérence textuelle.

A l’inverse, plusieurs catégories d’analyse des discours pourraient être repensées sous l’angle de la finalité persuasive généralement attribuée à la rhétorique. Le choix de respecter ou non les attentes d’un genre de discours, d’introduire une séquence narrative ou descriptive dans un texte à dominante argumentative, le recours à des intertextes ou à desallusions dialogiques, les choix dans les plans de texte ont-ils des effets argumentatifs que l’on peut identifier comme des schèmes ?

A l’instar de plusieurs travaux sur l’ethos (Maingueneau 1999, Amossy 1999, 2010) ou sur lepathos (Walton 1992, Plantin & al. 2002, Micheli 2010), ce colloque vise à réfléchir à l’interaction entre l’activité argumentative, la situation rhétorique (Bitzer 1968) et l’analyse des discours sur la question du logos. Les tentatives de persuader par l’emprunt à des genres de discours a priori faiblement argumentatifs, la dispositio rhétorique et les structures argumentatives et textuelles, les schèmes argumentatifs et les moyens de les repérer dans la matérialité discursive sont, parmi d’autres sujets de réflexion possibles, certains angles d’attaque que le colloque entend privilégier.

c) Opérations cognitives

Un pan relativement nouveau de l’étude de l’argumentation s’est développé dans les dernières années, en grande partie sous l’influence de la psychologie du raisonnement (Wason 1960, 1966, Evans & Frankish 2009) et de la recherche sur les heuristiques cognitives de traitement (Tversky & Kahneman 1974, Gigerenzer et al. 1999). Notre connaissance des mécanismes cognitifs présidant aux tâches liées au raisonnement – et à l’inférence plus généralement – progresse ainsi aujourd’hui en s’appuyant sur la démarche expérimentale. L’application de ces nouveaux cadres de recherche à l’étude de l’argumentation reste néanmoins souvent cantonnée à l’analyse quasi-exclusive des raisonnements déductifs. De surcroît, les aspects proprement langagiers de l’argumentation ne sont généralement traités que dans le cadre restreint de la persuasion. Cela permet certes d’identifier le rôle argumentatif joué par des structures linguistiques particulières, mais restreint bien souvent la recherche à la seule question de l’efficacité rhétorique de l’argumentation.

L’une des visées de ce colloque est aussi par conséquent de réunir des contributions se situant à l’interface cognition / argumentation qui intègreront prioritairement la dimension discursive et langagière de l’argumentation en traitant des questions suivantes (liste indicative et non exhaustive) : quelles sont les contreparties cognitives de la production et de la réception d’arguments ? Quels sont les facteurs/contraintes cognitives agissant sur le succès/l’échec rhétorique d’un énoncé argumentatif ? La nature fallacieuse de certains arguments ou schèmes argumentatifs peut-elle s’expliquer par la nature du traitement cognitif d’énoncés argumentatifs ? Quelles sont les différentes fonctions cognitives intervenant dans le traitement de l’argumentation, tant du point de vue de la production que de celui de la réception ?

***

Compte tenu de ce qui précède, le comité d’organisation :

  • encourage des propositions de communication portant directement sur les interrelations entre le langage (ses unités, ses niveaux, ses fonctions et modes de traitement), d’une part, et le fonctionnement de l’argumentation, d’autre part.
  • donnera la priorité aux propositions qui explicitent leur méthode et leurs catégories d’analyse et qui privilégient la description de données empiriques constituées en corpus ou provenant d’études expérimentales.
  • sélectionnera les propositions reçues sur la base d’une anonymisation des résumés.

Journées d’étude : « L’émotion argumentée », 6-7 septembre 2012, Lyon

JOURNÉES D’ÉTUDE

« L’émotion argumentée » – 6-7 septembre 2012, Lyon

Organisateurs : Alain Rabatel, Ida Hekmat, Raphaël Micheli, université de Lyon 1, Lyon 2 et Lausanne
Lieu : IUFM, 5 rue Anselme, 69004, salles des Conseils

Jeudi 6 septembre 2012

9h Accueil et ouverture

9h30-10h10 1. Heike BALDAUF (Université de Lyon, ICAR) : « ‘S’il vous plaît messieurs les politiques TAI SEZ VOUS’ : des émotions au service de l’argumentation sur le répondeur de Là-bas, si j’y suis »

10h10-10h50 2. Ida HEKMAT (Université de Lyon 2, ICAR) : « L’émotion argumentée autour des ‘caricatures de Mahomet’ : entre proposition et rejet d’un ethos indigné »

10h50-11h10 Pause

11h10-11h50 3. Alina OPREA (Université de Lyon 2, ICAR, Université Babès-Bolyai, Cluj-Napoca) : « Expression et gestion des émotions dans des talk-shows télévisés de type conflictuel »

11-50-12h30 4. Marty LAFOREST (Université du Québec), Diane Vincent (Université Laval) et Olivier Turbide (Université Laval) : « Le discours du repentir: de l’émotion comme mode de gestion de crise »

12-45-14h Déjeuner

14h-14h40 5. Guylaine MARTEL (Université Laval) : « La place et la prise en charge de l’émotion dans l’argumentation entre les Lucides et les Solidaires »

14h40-15h20 6. Alain RABATEL (Université de Lyon 1, ICAR) : « ‘C’est cela être juge, c’est être capable de se mettre à la place des autres’ : empathie et émotions argumentées »

15h20-16h00 7. Danièle TORCK (Université d’Amsterdam) : « A propos d’une émotion, ‘l’indignation’, et de son argumentation : un regard sur la polémique Hessel »

16h00-16h20 Pause

16h20-17h00 8. Iva NOVAKOVA & Julie SORBA (Université de Grenoble 3, LIDILEM) : « De la combinatoire à l’argumentation : quel profil pour quelle stratégie rhétorique ? »

Vendredi 7 septembre 2012

9h30-10h10 9. Raphaël MICHELI (Université de Lausanne) : « Dire, montrer et étayer l’émotion : esquisse d’une typologie des modes de sémiotisation verbale de l’émotion ».

10h10-10h50 10. Alain RABATEL (Université de Lyon 1, ICAR) : « Écrire les émotions en mode empathique »

10h50-11h10 Pause

11h10-11h50 11. Nicole BIAGIOLI (Université de Nice, Sophia-Antipolis) : « Le Langage des fleurs, Rhétorique émotionnelle et ‘code discursif’ »

11-50-12h30 12. Domitille CAILLAT (Université de Lyon 2, ICAR) : « Le traitement multimodal des discours rapportés directs à l’oral : procédés argumentatifs du recours aux émotions »

12-45-14h Repas

14h-14h40 13. Michel MUSIOL (Université de Lorraine, INTERPSY), Daniel COULON (LORIA) et Annie KUYUMCUYAN (ATLIF), « Éléments de description et d’analyse des modalités d’atténuation de l’affect dans la dynamique de l’interaction verbale à visée thérapeutique »

14h40-15h20 14. Aurélie CLÉMENSON (Université de Grenoble 3, LIDILEM), «Émotion affirmée et émotion argumentée dans des productions de lycéens »

15h20-16h00 15. Claire POLO (Université de Lyon 2, ICAR) : « La mobilisation des émotions dans les débats entre élèves sur une question socio-scientifique: compétence discursive « spontanée » et indice des normes argumentatives des élèves »

16h00-16h20 Pause

16h20-17h00 16. Table ronde

ARGUMENT

Depuis quelques décennies, l’analyse des émotions a pris un essor important dans les études consacrées à l’argumentation comme en analyse du discours ou dans les sciences de communication et de l’information (Mots 75), suivant en cela un cours parallèle aux travaux des historiens sur la construction sociale et culturelle de la sensibilité et donc des émotions. Parallèlement, les travaux en psychologie cognitive ou en sociologie constructiviste ont souligné la rationalité de la réaction émotive liée à l’évaluation d’une situation. L’opposition raison vs émotions, telle qu’elle est pensée par Elias (comme si les sociétés – ou du moins la société occidentale… – redoublaient le trajet des individus, en allant des émotions infantiles au rationalisme de la maturité), est désormais contestée dans les sciences humaines. Ce mouvement n’est toutefois pas uniforme dans les études sur l’argumentation, car d’aucuns rejettent la dimension argumentative des émotions (Van Eemeren et Grootendorst) ou traitent de « l’argumentation dans la langue » (Ducrot, Carel) indépendamment de cette entrée. Quoi qu’il en soit, les émotions font depuis deux décennies l’objet d’approches multiples, productives, comme en témoignent les travaux de Plantin (cf. notamment sa collaboration avec Traverso et Doury pour le colloque de 1997, dont les actes sont publiés en 2000 et son ouvrage paru en 2011), ou encore trois colloques en 2011 : L’émotion, de l’espace privé à l’espace public, XIXe-XXIe siècles (Paris Ouest, Paris Est Créteil Val de Marne, Paris Diderot, Panthéon Assas, Versailles-Saint Quentin en Yvelines) ; Cognition, Emotion et communication (Sorbonne Nouvelle, Université de Chypre) ; Les passions collectives : culture, politique et société (AISS, Sorrento).

On se propose d’analyser la place des émotions en discours, en interaction, et, plus spécifiquement le rôle des émotions en tant qu’elles font l’objet d’une argumentation (Plantin 2005), et donc qu’elles sont argumentables (Walton). Ce faisant, sans évacuer le rôle d’adjuvant d’un processus argumentatif, on privilégiera l’analyse de leur rôle argumentatif explicite.

Les travaux, après expertises, feront l’objet de deux publications, dans les revues Semen (Presses universitaires de Franche-Comté) et Le Discours et la langue (Université libre de Bruxelles)

Annonce de parution : Semen numéro 31 (avril 2011) coord. par Ruth Amossy et Marcel Burger

Semen, n° 31, coord. Ruth AMOSSY et Marcel BURGER : « Polémiques médiatiques et journalistiques. Le discours polémique en question(s) »

Le GRAL a le plaisir de vous annoncer la parution du n° 31 de la revue Semen coordonné par Ruth AMOSSY et Marcel BURGER consacré aux « Polémiques médiatiques et journalistiques. Le discours polémique en question(s) ».

L’objectif du présent numéro est de repenser et de problématiser la notion de « polémique » telle qu’elle ressort aujourd’hui des pratiques journalistiques et médiatiques les plus diverses, des articles d’opinion dans la presse quotidienne et des revues savantes à l’Internet, aux modes de communication des mouvements sociaux et jusqu’aux débats filmés ou à la production des informations télévisées.

Par une réflexion ancrée dans l’analyse du discours et les théories de l’argumentation, ce sont d’abord les définitions du discours polémique qui seront interrogées à partir de corpus qui en questionnent le bien fondé et les limites dans une perspective socio-discursive. Comment délimiter le polémique, dans quelle mesure la violence en est-elle une dimension intégrante, la parole qui autorise la négociation des points de vue peut-elle en faire partie, quelle est la place qu’y occupe la rationalité ? Ces questions seront examinées dans une perspective fonctionnelle à partir d’une analyse fine du corpus.

SOMMAIRE

Ruth AMOSSY et Marcel BURGER
Introduction : La polémique médiatisée.
Ruth AMOSSY
La coexistence dans le dissensus. La polémique dans les forums de discussion.
Jérôme JACQUIN
Le/La polémique : une catégorie opératoire pour une analyse discursive et interactionnelle des débats publics ?
Marcel BURGER
Une caractérisation praxéologique du désaccord polémique : ce qu’informer dans les médias veut dire
Roselyne KOREN
De la rationalité et/ou de l’irrationalité des polémiqueurs. Certitudes et incertitudes.
Raphaël MICHELI
Polémique et réflexivité langagière.
Maria BRILLIANT
L’émergence de la polémique autour de la formule « immigration choisie » dans la presse française (Janvier-juillet 2005).
Karina MASASA
À qui profitent les dialogues de sourds ? La question de l’action dans la polémique entre mondialistes et altermondialistes autour de la pauvreté.
Eithan ORKIBI
Entre polémique et agitation : la violence verbale dans l’opposition au plan de désengagement de la bande de Gaza.
Francine EDELSTEIN
Discours protestant et polémique journalistique autour du problème juif pendant la Seconde Guerre mondiale en Suisse.
Haim ADMOR
L’échange Faïtlovitch-Aescoly sur les coutumes religieuses des Béta Israël d’Éthiopie (1936) : un recours légitime au polémique ?
Rubrique Comptes-rendus de lecture

Télécharger le document de présentation.

Site de l’ADARR

Colloque (Tel-Aviv, 5-6 juin 2011) organisé par le groupe ADARR : « L’Analyse du discours et l’argumentation aujourd’hui »

Analyzing Discourse and Argumentation Today
Contemporary European Trends
Tel-Aviv University, June 5-6, 2011

The main objective of this conference is to bring together different traditions of Discourse Analysis and Argumentation Analysis across Europe (mainly Belgium, France, Finland, Great-Britain, Romania, Switzerland) and in Israel, so as to raise questions related to their theoretical objectives and their possible social uses. Such questions include: What does the term « analysis » mean as far as discourse and argumentation are concerned? What kind of descriptive or normative practices does it entail? What immediate purposes can such analysis serve, beyond its scientific objectives, in social and political life?

The following aspects of the question will be examined:

1. the present state of Discourse Analysis in the francophone and English speaking academic world

2. the close connection recently established between discursive and argumentative analysis, and its implications for the global study of discourse

3. the meaning and scope of « analysis » when discourse is understood as a social practice. What are the main objectives of the analyst? What is at stake in our own scholarly work? To what extent is the scholar a committed citizen called upon to interfere in human affairs?

Programme

Sunday, June 5th, Gilman Building, room 496

9.30: Greetings
Dr. Orly Lubin, TAU, Chair of the Porter Institute
Prof. Shirley Sharon-Zisser, TAU, Chair of the Department of English
Prof. Ruth Amossy (TAU) and Prof. Roselyne Koren (Bar Ilan), Coordinators of ADARR

What does « Analysis » mean?
10.00-10.45: Norman Fairclough (Lancaster, UK): The Nature of Analysis in CDA, and the Case for Incorporating Analysis and Evaluation of Argumentation
10.45-11.30: Dominique Maingueneau (Paris-12, France): What is Discourse Analysis looking for?

11.30-12.00: Coffee Break

12.00- 12.20: Respondent: Thierry Herman (Lausanne and Neuchâtel, Switzerland)
12. 20- 13.00: Discussion

13.00: Lunch

Is there an Argumentative Turn of Discourse Analysis?
15.00-15.30: Isabela Ietcu-Fairclough (Bucharest, Romania and Lancaster, UK): Analyzing Practical Reasoning in Political Discourse
15.30-16.00: Ruth Amossy (TAU, Israel): Integrating Argumentation in Discourse Analysis
16.00-16.20: Respondent: Elda Weizman (Bar Ilan, Israel)
16.20-17.00: Discussion

17.00-17.15: Coffee Break

17.15-17.45: Raphael Micheli (Lausanne, Switzerland): Toward a Discursive Approach of Argumentation: Goals and Methodological Principles
17.45-18.15: Emmanuelle Danblon (ULB, Belgium): Is Rhetoric a Discipline?

18.15-18.35: Respondent: Galia Yanoshevsky (Bar Ilan, Israel)
18.35- 19.15: Discussion

Monday, June 6th, Naftali Building of Social Sciences, room 527.

Analyzing Discourse: Social Uses and Scholarly Responsibility
9.30-10.00: Jérôme Bourdon (TAU, Israel): The Reasons and Emotions of Cosmopolitan Research
10.00-10.30: Marianne Doury (CNRS, France): Descriptive vs. Militant Perspective: A Contrastive Approach to Political Discourse Analysis

10.30-11.00: Coffee Break

11.00- 11.30: Eithan Orkibi (TAU, Israel): From Gatekeepers to Wall Breakers: Scholars and Activists in Social Movement Rhetoric
11.30- 12.00: Roselyne Koren (Bar Ilan, Israel): Crossing the red line between Description and Ethical Commitment

12.00 Lunch

14.00-15.00: Round Table with Dominique Maingueneau (Paris-12, France),
Norman Fairclough (Lancaster, UK), Jürgen Siess (Caen, France and TAU, Israel), Orly Lubin (TAU, Israel), Shirley Sharon-Zisser (TAU, Israel)

15.00-15.45: Discussion

The conference will be in English. The conference is sponsored by the Chair for Swiss-Israel Cultural Co-operation, the Shirley and Leslie Porter School of Cultural Studies, the Lester and Sally Entin Faculty of Humanities, the French Institute, the Perelman Foundation in Brussels.

Nouveau numéro de la Revue « Studies in Communication Sciences »

Nous sommes heureux de vous annoncer la parution du dernier numéro (vol. 9, n°2, winter 2009) de la Revue Studies in Communication Sciences. Voir en particulier l’article de notre collègue suisse Raphaël MICHELI qui porte sur les modalités d’usage et les ressources argumentatives de l' »appel à l’émotion » dans le genre du débat parlementaire.

SOMMAIRE

Eddo Rigotti, Sara Greco Morasso
Editorial & Guest Editors’ Introduction: Argumentative Processes and Communication Contexts

Jean Goodwin , Lee Honeycutt
When Science goes Public: From Technical Arguments to Appeals to Authority

Raphaël Micheli
Un processus argumentatif en contexte : La construction de la honte et de la fierté dans le genre du débat parlementaire

Corina Andone
Confrontational Strategic Manoeuvring in a Political Interview: A Pragma-Dialectical Analysis of a Response to an Accusation of Inconsistency

Rudi Palmieri
Regaining Trust through Argumentation in the Context of the Current Financial-economic Crisis

Francesco Arcidiacono, Clotilde Pontecorvo, Sara Greco Morasso
Family Conversations: The Relevance of Context in Evaluating Argumentation

Eveline T. Feteris
The Role of Arguments from Reasonableness in the Justification of Judicial Decisions

Silvia De Ascaniis
Integrating Content Analysis and Argumentative Analysis to reconstruct a Media-supported Public Debate

Ioana Agatha Filimon
Kyosei – An Example of Cultural Keyword Argumentatively exploited in Corporate Reporting Discourse

Roosmaryn Pilgram
Argumentation in Doctor-Patient Interaction: Medical Consultation as a Pragma-dialectical Communicative Activity Type

Benedetto Lepori, Andrea Rocci
Reasonableness in Grant Proposal Writing

Valérie Gorin, Annik Dubied , Claudine Burton-Jeangros
Une re-définition de la frontière humain-animal à travers les images des médias d’information suisses

Luca Camerini, Marco Boneschi
From Ethnography to Technology: Automatic Support to Health Information Coding Process in Ticino

Luigi Anolli, Luigi Anolli, Olivia Realdon
Fostering Emotional Attunement: Optimistic Shaping of Emotional Experiences

Andrea Mangani
The Variety of Online and Print Newspapers: Italy

Pascal Froissart, Hélène Cardy
French Scholars in « Information and Communication Studies » (1975-2008)